
La Côte d’Ivoire, des heurts violents
Le président ivoirien Alassane Ouattara séjourne en France en ce moment après une crise postélectorale qui entrainé de nombreux morts et des blésées marquées à vie. La Côte d’Ivoire est devenue subitement le théâtre dramatique de heurts d’une excessive violence entre des sympathisants de l’opposition et ceux du parti au pouvoir depuis de l’annonce brutale de la candidature désobéissante d’Alassane Ouattara.
Ouattara passe à côté de l’histoire
Le président ivoirien Alassane Ouattara avait annoncé le jeudi 5 mars 2020
«ne pas être candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 et de transférer le pouvoir à une jeune génération».
Le Président Macron a réagi dans un tweet.
« Je salue la décision historique du président Ouattara, homme de parole et homme d’État, de ne pas se présenter à la prochaine élection présidentielle. Ce soir, la Côte d’Ivoire donne l’exemple »,
Avec cette décision Alassane Ouattara serait rentré définitivement dans l’histoire. Comme le disait le Général de Gaulle ’’il faut savoir quitter le pouvoir avant qu’il ne te quitte. » La mort d’Amadou Gon Coulibaly son dauphin a remis le compteur à zéro. Pour les partisans du President sortant, c’est une nouvelle ou « le premier mandat de la troisième République, » tandis que pour l’opposition ce mandat de plus est au fondement de la crise ivoirienne. Cette forfaiture est inacceptable. Lors d’une interview accordée au magazine « Jeune Afrique », pour le président français, son homologue ivoirien s’est présenté par « devoir convenable» à la suite du dauphin. Est-il possible de bricoler une constitution pour des cas de forces majeurs.
Ouattara l’homme providentiel pour les partisans de son parti, une candidature contre sa volonté.
Il est considérable de déconstruire ses mentalités qui pensent que l’Afrique serait à la recherche d’hommes et de femmes providentiels pour avancer. L’idée de croire à un homme providentiel entraine ipso facto le non-respect des institutions, gage de la liberté et de la démocratie. Nous éprouvons plutôt le besoin des institutions fortes que des éternels dirigeants.
Comme l’a si bien souligné Abdou Diouf:
« Il y a sur ce continent des dirigeants talentueux. Mais notre époque ne se prête guère à l’émergence d’icônes ou d’hommes providentiels. La gestion quotidienne est devenue de plus en plus exigeante, et la mondialisation a raboté les spécificités, sinon coupé les têtes. À vrai dire, c’est mieux ainsi. Eu égard aux impératifs de saine gouvernance, je préfère que l’Afrique soit pourvue d’hommes d’Etat capables de bien gérer leur pays plutôt que d’enflammer les foules »
La question des présidents à vie est fondement des guerres et des massacres post-électorales.
Abdou Diouf lance un message fort aux présidents qui s’agrippent à la recherche d’un troisième mandat. “Pour parler franchement, moi qui ai passé 19 ans à la tête d’un état, je vous le dis les yeux dans les yeux, je pense qu’à notre époque deux mandats suffisent largement à la tête d’un Etat ! “,
a déclaré l’ancien président du Sénégal Abdou Diouf, sur Tv5.
Si nous revenons à l’élection ivoirienne, elle s’est déroulée dans un bain de sang à la suite d’une candidature mitigée du President sortant. Il est accusé de trafiquer la constitution de son pays . Ce troisième mandat semble être de trop et d’anticonstitutionnel. Pour le chef de l’Etat Français, son homologue Ivoirien s’est présenté par « devoir » après la mort de son dauphin comme il a eu le justifier lors d’une interview accordée au magazine « Jeune Afrique », le président français. Cette visite est la première sortie après avoir reçu les félicitations du président français. Rappelons que la présidentielle ivoirienne du 31 octobre a confirmé la victoire dès le premier tour par le président sortant Alassane Ouattara avec 94,27% des suffrages contre 1,99% pour son adversaire, le candidat indépendant Kouadio Konan Bertin dit KKB. Cette élection est considérée par les partisans étant l’une des plus grosses anarques du siècle. Ce score semble ne pas coïncider avec les données sur le terrain.
Ce scrutin qui a été boycotté par Henri Konan Bédié et Pascal Affi N’Guessan, les deux candidats de l’opposition, a mentionné un taux de participation de 53,90. M. Ouattara dont le retour en Côte d’Ivoire n’a pas été précisé par la présidence ivoirienne, sera investi le 14 décembre prochain bien que le tissu social soit facturé.
En plus des extrêmes violences orchestrées, nous assistons à des emprisonnements illicites des membres de l’opposition et de la société civile. Les primordiaux leaders sont aux plus arrêtés et séquestrés. Son allié d’hier, Mr Henri Konan pratiquement et quasiment tous les leaders de ladite ont été immédiatement soumis au blocus de leurs résidences respectives et pétitionne la dissolution du CNT qui décline de se laisser retracer et appelle à perpétuer la lutte pour le respect de la constitution. La confiscation des trois pouvoirs permet d’embrasser le chemin épineux de la démocratie. L’économiste de Pennsylvanie à conserver tous ses éblouissants discours dans un coffre-fort et vêtir le sombre manteau de dictateur. Les faits reprochés vertement au régime Ouattara sont gravissimes et ne font qu’écorcher son image à l’international.
La Côte d’Ivoire au bout du gouffre
Cette situation que traverse le pays d’Houphouët depuis son décès est déplorable. À observer soigneusement de près, ce pays n’a pas su se réconcilier avec lui-même. Le spectre de la précédente crise plane vu les mêmes fortes analogies avec les évènements de ces dernières décennies, notamment, avec les arsenaux de guerres pendant l’élection de 2010 qui a conduit aux massacres de plusieurs milliers ivoiriens et etrangers vivant en Côte d’ivoire. Mr Ouattara ne fait que produire les mêmes schémas dix ans passés avec l’emprisonnement de tous les responsables du RDR et le mandat d’arrêt contre lui qui ont parachevé un coup d’Etat de1999.
Les enjeux politiques de la visite de Ouattara à Macron: bradage de la Côte d’ivoire.
La visite de Ouattara à Macron fait susciter beaucoup d’interrogations pressantes. Certains évoquent des problèmes de chancelante santé du Président âgé de 78 ans et pour d’autres Alassane Ouattara doit au préalable présenter sa nouvelle feuille de route à ses bailleurs de fonds. La France au plus continue de gérer toutes les anciennes colonies comme une propriété privée passivement.
On assiste à une infantilisation des chefs d’Etat de l’Afrique francophone par le jeune President Emmanuel Macron. Cette nouvelle forme de colonisation ou néocolonialisme constitue un outil tranchant de destruction massif des africains et du continent.
Pour conserver nécessairement le pouvoir, Alassane Ouattara doit brader les richesses de son pays à la France. La Côte d’ivoire et d’ailleurs, toute l’Afrique est la force du poignet permettant à la France de pouvoir se hisser au rang des pays développés.
Du reste , Alassane Ouattara a lourdement posé des gestes qui fait de lui le bon et fidèle élève du régime Françafrique totalitaire avec pour chef de file Jean-Yves Le Drian. Voilà justifie cette lettre de félicitation très paternaliste de Macron adressé à Alassane Ouattara qui avait immédiatement besoin de ce soutien.

Alassane Ouattara a ainsi offert une majeure partie de la Côte d’Ivoire à la France. L’information est donnée par La Lettre du Continent dans sa dernière édition du 8 janvier 2020. L’État français a bénéficié du dernier séjour d’Emmanuel Macron en Côte d’Ivoire pour apostiller un accord complémentaire visant «à clarifier le statut juridique des installations militaires françaises» situé précisément es à quelques encablures de l’aéroport international d’Abidjan-Port-Bouët.
En pleine campagne présidentielle élection, alors que le contrat initial semblait promis au groupe chinois China Railway, le président ivoirien définitivement décidé d’attribuer le contrat d’extension de l’aéroport d’Abidjan au groupe français Bouygues « La Lettre du Continent » (LC-810) qui donne l’information souligne qu’au cours d’un dîner mi-octobre avec le président Alassane Ouattara à Alpes-Maritimes, les frères Bouygues, Martin et Olivier, « s’étaient enquis du projet d’extension de l’aéroport d’Abidjan. À cela, il faut ajouter le projet du métro ivoirien qui est une vraie anarque et la cerise sur le gâteau du bradage de la Côte d’ivoire. Ouattara ne sert pas son pays, mais cette France qui refuse de se prendre en charge et trouver d’autres sources de financement que ses colonies.
Vu , les intérêts français en Côte d’ivoire , Paris s’inquiète pour son pré carré et demande de « prendre des initiatives » pour favoriser le retour à la paix civile et à l’union nationale.
« Il importe, pour éviter des dérives et des violences, que le président Ouattara prenne les initiatives nécessaires pour que la sérénité revienne et que l’union nationale soit au rendez-vous » martèle le ministre de la diplomatie française.
Par Vincent Williams