
La Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala, devenue lundi première femme et première Africaine à la tête de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). À 66 ans, elle entre dans le cercle très restreint des femmes au pouvoir dans le monde. C’est un «moment historique», a résumé l’OMC, après sa nomination par consensus.
« C’est à la fois excitant et intimidant parce que je prends les rênes de l’OMC à un moment de grandes incertitudes et de défis », a déclaré Ngozi Okonjo-Iweala, qui prendra ses fonctions en mars. « À l’heure actuelle, l’OMC est confrontée à de nombreux défis et il est clair pour moi que des réformes profondes et de grande envergure sont nécessaires. On ne peut pas continuer comme avant », a-t-elle tambouriné.
Ngozi Okonjo-Iweala s’est d’ores et déjà mise au travail en dressant une liste immense de tâches, prioritaires essentielles au cours des prochains 100 jours qui s’effectueront précisément dans trois domaines : la réponse à la pandémie et à celles à venir, les subventions à la pêche et régler les défaillances du bras juridique de l’OMC.
Une nomination qui suscite l’unanimité à l’international
Son intronisation a été immédiatement saluée par d’autres femmes, toutes aussi puissantes. « Je connais Ngozi depuis de nombreuses années. Sa forte volonté sa détermination l’amèneront à promouvoir sans relâche le libre-échange au profit des populations du monde entier», a tweeté Christine Lagarde, première présidente de la BCE et ex-première patronne du FMI. À Bruxelles, Ursula von der Leyen, présidente de l’exécutif européen, « si heureuse de voir une femme d’Afrique à la tête de l’OMC », a salué un «moment historique pour le monde entier».
Un parcours universitaire et impressionnant
Deux fois ministre des Finances et cheffe de la diplomatie du Nigeria durant deux mois, Ngozi Okonjo-Iweala prend la tête d’une institution qui depuis sa création en 1995 a été dirigée par six hommes:trois Européens, un Néo-Zélandais, un Thaïlandais et un Brésilien.
Pour ses détracteurs, Ngozi Okonjo-Iweala n’a pas fait davantage pour endiguer la corruption
Si son parcours universitaire et professionnel impressionne, la Ngozi Okonjo-Iweala a aussi ses détracteurs, qui lui reprochent notamment de ne pas avoir fait davantage pour endiguer la corruption quand elle était à la tête des finances du pays le plus peuplé du continent africain.
LPPNEWS avec AFP