
Déjà majoritaire par la force et la violence au sein de l’Assemblée, le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) souhaite renforcer sa majorité.
Le président ivoirien Alassane Ouattara s’est déclaré mardi 16 février confiant dans une « victoire éclatante » de son parti aux élections législatives du 6 mars, quatre mois après sa prétendue victoire à la présidentielle d’octobre 2020.
« Nous devons relever le défi et nous donner une large majorité à l’Assemblée nationale où nous sommes déjà majoritaires », a déclaré M. Ouattara lors d’une cérémonie d’investiture à Abidjan des candidats de son parti, le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP).
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« Nous devons renforcer notre majorité pour que la Côte d’Ivoire continue dans la paix », a-t-il ajouté. Il a souhaité «une victoire éclatante», affirmant ne pas «avoir de doute» d’atteindre cet objectif, «seule voie pour garantir la paix et la stabilité nécessaires au développement».
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Il a encouragé les candidats RHDP «à continuer de parler de ce que nous avons fait et continuer d’améliorer le sort de nos concitoyens ». «Notre bilan parle pour nous », a-t-il affirmé, citant notamment la hausse des revenus, des salles de classe, l’amélioration du système de santé et l’électrification du pays dont l’objectif est d’atteindre les « 100 % » en cinq ans.
Des pseudos-gestes d’apaisement du pouvoir
Il a également motivé les candidats de son parti « à ne pas donner suite aux provocations». « Les paroles de division et de haine n’ont pas de place dans notre campagne », a déclaré le chef de l’Etat. Les violences électorales liées à la présidentielle du 31 octobre 2020 ont fait 87 morts et près de 500 blessés. Le scrutin avait été boycotté par l’opposition qui avait appelé à la « désobéissance civile».
Alassane Ouattara, 78 ans, a été réélu pour un troisième mandat controversé, jugé inconstitutionnel par l’opposition, qui ne reconnaît pas sa réélection. Toutefois, après des gestes d’apaisement du pouvoir, dont la libération conditionnelle de plusieurs de leurs dirigeants interpellés, les principaux partis d’opposition ont décidé de participer aux élections législatives.
Toutefois, le dire et le faire ne coïncident pas, l’extrême violence s’invite sur le terrain par les partisans du régime RHDP sanguinaire. Alassane Ouattara est inversement celui qui ordonne à ses partisans d’embrasser longuement la violence. Ils agressent sauvagement sans être inquiétés par la justice ivoirienne qui est au service du régime en place. Les faits sont têtus.
La participation d’une partie de l’opposition ne fait pas l’unanimité, elle est considérée pour certains comme une trahison au peuple et pour d’autres étant un moyen de reprendre le pays des mains du dictateur Ouattara.

Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) de l’ancien président Henri Konan Bédié et une coalition emmenée par la branche du Front populaire ivoirien (FPI) fidèle à l’ancien président Laurent Gbagbo, ont formé une alliance électorale.
Acquitté en 2019 par la Cour pénale internationale (CPI) de crimes contre l’humanité, M. Gbagbo a été remis en liberté après sept ans de détention, acquittement dont a fait appel la procureure de la CPI, Fatou Bensouda. Vivant à Bruxelles, son retour en Côte d’Ivoire a été annoncé en décembre, mais se fait encore attendre.
Aux dernières élections législatives de décembre 2016, le RHDP et le PDCI, alors alliés, avaient remporté la majorité absolue avec 167 sièges sur 255. Le FPI de Gbagbo avait boycotté le scrutin.
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Par ailleurs, le pays d’Houphouët-Boigny reste divisé. Alassane Ouattara ne semble pas vouloir nullement la réconciliation. Les discours éblouissants sont tenus sans cesse à l’international pour soigner son image, mais il demeure ce dictateur historique que le peuple éburnéen n’est, en aucun cas connu. Le sinistres prisons restent surpeuplées par tous ces hommes et ces femmes, opposés au régime et épris de justice. De même, faut-il ajouter à tous ces exilés politiques qui ne peuvent pas rentrer en Côte d’Ivoire. L’apaisement ouattariste, c’est l’hôpital qui se moque de la charité.
Chams Farel Koné
L’empereur de Sindou à sa recette prête pour tripatouiller ces élections. L’opposition doit s’apprêter pour les coups de machettes si elle ose broncher.
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