Le pays abrite l’une des plus importantes populations sans papiers et donc sans identité au monde. Un fléau que l’Etat ivoirien commence à prendre en compte.
« C’est comme si je n’étais pas Ivoirienne, comme si je vivais en dehors du pays. » Sur un banc du village de Koreyo, dans le sud-ouest ivoirien, Chantal Lekpa raconte son histoire, le visage fermé. Bien que née en Côte d’Ivoire de parents ivoiriens, la jeune femme vit sans papiers et donc sans identité.
Sa famille n’a jamais fait les démarches et ne lui a légué ni extrait de naissance, ni livret de famille. Impossible pour elle de prouver sa nationalité ivoirienne. Aux yeux de l’Etat, elle n’existe pas. Femme au foyer, elle n’a jamais pu aller à l’école au-delà du primaire, ne peut pas ouvrir un compte en banque ni acheter de terre.
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