Niger: 203 MORTS, après l’intensification des attaques, un bilan lourd

© SOULEYMANE AG ANARA / AFP Des combattants d’un groupe armé local, Gatia, et d’un groupe armé pro-gouvernemental, avant une patrouille autour de la ville de Menaka, le 21 novembre 2020.

Le gouvernement a décrété un deuil national de trois jours après l’attaque de dimanche. L’intensification de ces attaques constitue le plus grand défi du nouveau chef de l’Etat, Mohamed Bazoum.

Le Niger a été frappé dans sa partie ouest, proche du Mali, par les attaques les plus meurtrières commises ces dernières années par des djihadistes présumés. Ils ont tué, dimanche 21 mars, 137 personnes, un bilan qui vient s’ajouter aux 66 morts d’attaques commises il y a six jours.

« Dans l’après-midi du dimanche 21 mars, les localités d’Intezayane, Bakorat, Woursanat et plusieurs autres hameaux et campements situés dans le département de Tillia, région de Tahoua, ont fait l’objet d’une attaque perpétrée par des bandits armés » et « ont entraîné la mort de 137 personnes », a précisé, lundi soir, le gouvernement nigérien.

« En prenant dorénavant systématiquement les populations civiles pour cibles, ces bandits armés franchissent une étape de plus dans l’horreur et la barbarie », a dénoncé le porte-parole du gouvernement, Zakaria Abdourahamane, dans un communiqué lu à la télévision publique. « Le gouvernement condamne ces actes barbares perpétrés par des individus sans foi ni loi » et a décrété « un deuil national de trois jours » à compter de mardi.

Des hommes armés à moto « ont tiré sur tout ce qui bouge » dans ces villages a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) un élu local. Un autre a affirmé que les assaillants avaient également « emporté le bétail ».

L’intensification de ces attaques dans l’ouest du pays constitue le plus grand défi auquel va être confronté le nouveau chef de l’État Mohamed Bazoum, successeur de Mahamadou Issoufou, dont la victoire à la présidentielle a été confirmée dimanche par la Cour constitutionnelle du Niger. Mohamed Bazoum s’est engagé à lutter contre l’insécurité, un des plus grands défis du Niger, pays parmi les plus pauvres du monde, également confronté aux djihadistes du groupe nigérian Boko Haram dans sa partie sud-est.

« Après le massacre de Banibangou, les terroristes ont sévi hier sur le même mode barbare contre les paisibles populations civiles de Intazayene et Bakorat », a déploré Mohamed Bazoum lundi dans un tweet pour présenter ses « condoléances émues aux parents des victimes ».

Après les massacres du 15 mars, l’armée nigérienne a déployé des renforts dans la région de Tillabéri.

1 200 soldats tchadiens déployés dans la zone des « trois frontières »

Un contingent de 1 200 soldats de l’armée tchadienne, réputée la plus aguerrie de la région, a également été déployé dans la zone des « trois frontières », dans le cadre du « G5 Sahel » regroupant cinq pays – Mauritanie, Mali, Burkina, Niger et Tchad – qui s’efforcent depuis 2017 de coopérer dans la lutte antijihadiste.

Comme ses voisins le Mali et le Burkina Faso, également très touchés par les exactions des groupes jihadistes, le Niger bénéficie aussi du soutien de l’opération française antijihadiste Barkhane, qui compte 5 100 hommes déployés au Sahel.

Avec AFP

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