Côte d’Ivoire : Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé fixés sur leur sort mercredi par la Cour pénale internationale

La CPI décidera, le 31 mars, du sort de l’ancien président et de son ex-ministre. Ils ont été acquittés de crimes contre l’humanité il y a deux ans, mais la procureure avait fait appel.

Il aura fallu plus de dix-huit mois aux cinq juges de la chambre d’appel de la Cour pénale internationale (CPI) pour trancher le sort de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé.

Mercredi 31 mars, les magistrats devront confirmer, ou non, les acquittements de l’ancien président ivoirien et de son ancien ministre prononcés mi-janvier 2019, au terme de trois ans de procès et dix ans d’une procédure émaillée d’exceptions.

Les deux personnalités ivoiriennes étaient poursuivies de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre, dans le cadre des violences commises entre décembre 2010 et avril 2011. Ces accusations étaient consécutives à l’annonce des résultats de la Présidentielle en faveur de l’actuel chef de l’Etat, Alassane Ouattara.

En déposant son mémoire d’appel sur le bureau des juges, en septembre 2019, la procureure de la CPI, Fatou Bensouda, avait dénoncé un procès « entaché de vices ». « La décision est illégale », assurait alors la procureure, réclamant l’annulation des acquittements. Il faut dire que ce procès, dans lequel les deux accusés répondaient de crimes contre l’humanité commis entre décembre 2010 et avril 2011 en Côte d’Ivoire, s’est terminé en queue de poisson.

Les conseils de Gbagbo ont même remis en cause l’indépendance et la fiabilité des expertises médico-légales présentées par la procureure. Les juges de la Chambre préliminaire n’avaient pas d’autre choix que d’acquitter Gbagbo et Blé Goudé, du fait notamment d’une « faiblesse exceptionnelle » du dossier de la procureure.

Depuis, Laurent Gbagbo est en Belgique et ne peut regagner la Côte d’Ivoire, tout comme Charles Blé Goudé qui se trouve aux Pays-Bas, tous deux à la disposition de la Cour Pénale Internationale, qui devra rendre son délibéré, ce mercredi, suite à la demande du bureau du procureur faite à la Chambre d’appel de requalifier la décision prise en première instance, pour conclure à un non-lieu, dénonçant des « vices de procédures ».

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