Du 22 au 23 Avril prochain aura lieu à l’initiative de Washington, un sommet mondial sur les enjeux de la préservation du climat. L’information rapportée par le site Congolais 7sur7.cd, précise que 40 dirigeants du monde, dont 5 chefs d’états Africains, ont été sélectionnés pour participer à cette rencontre virtuelle qui devra mettre l’accent sur une action globale plus forte en faveur du climat.
Parmi les 5 chefs d’états Africains cooptés par la Maison Blanche pour apporter leurs contributions à ces discussions, les présidents de la République Démocratique du Congo (RDC), Félix Tschisekedi, de l’Afrique du sud, Cyril Ramaphosa, du Kenya, Uhuru Kenyatta, du Nigeria, Muhammadu Buhari, et du Gabon, Ali Bongo.
L’on note l’absence remarquable chef de l’état Ivoirien, Alassane Ouattara, pourtant réputé pour avoir de l’entregent dans la sphère internationale. Certes, le dirigeant Ivoirien n’est pas le seul chef d’état Africain à ne pas avoir fait l’objet d’une invitation de l’administration Américaine pour ce sommet, mais un constat se dégage dans les choix opérés par Joe Biden pour ce sommet.
Les leaders des puissances régionales ont été choisis pour représenter des ensembles régionaux. En Afrique australe, le choix de l’Afrique du Sud n’est pas fortuit, tout comme celui du Kenya, en Afrique orientale, de la RDC en Afrique centrale, et du Nigéria en Afrique de l’ouest Anglophone. En tant que locomotive de l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA), la Côte d’ivoire de par son positionnement stratégique aurait logiquement dû figurer dans la liste des privilégiés de Washington en lieu et place du Gabon, deuxième pays Francophone d’Afrique centrale à être retenu. Les enjeux linguistiques et régionaux ont visiblement pesés dans la prospection de l’administration Biden et l’absence de la Côte d’ivoire interpelle à plus d’un titre.
En préférant la juxtaposition de deux états francophones de la région de l’Afrique centrale, Biden cherche-t-il à éviter le dirigeant Ivoirien, dont l’image, faut-t-il le souligner, a lourdement pâti de la crise électorale du 3ème mandat, qui d’Août à Novembre 2020, a fait au moins 85 morts, selon des chiffres officiels ? Gendarme de la démocratie dans le monde, Washington devrait difficilement s’accommoder de dirigeants Africains accusés d’avoir modifiés les constitutions de leurs pays pour briguer un 3ème mandat. Outre Alassane Ouattara, que les ONGs de défense des droits de l’homme ont régulièrement épinglés pour les violations répétées des libertés démocratiques dans son pays, Alpha Condé de la Guinée-Conakry, ou encore Denis Sassou-Nguesso du Congo-Brazzaville font partie de cette liste de dirigeants Africains, potentiellement infréquentables pour les grandes démocraties.
Élu le 03 Novembre 2020 face au Républicain Donald Trump, Joe Biden (78 ans) travaille au repositionnement des USA sur l’échiquier international par une politique offensive de leadership sur les grands dossiers internationaux écartés par son prédécesseur.
Source le courrier Quotidien