Le pape François a dénoncé dimanche, lors de son allocution pascale, le scandale que constitue à ses yeux la poursuite des dépenses militaires et des conflits armés en pleine pandémie de COVID-19 et plaidé pour l’élargissement de la vaccination aux pays les plus pauvres.
« La pandémie est encore en cours; la crise sociale et économique est très lourde, en particulier pour les plus pauvres; malgré cela – et c’est scandaleux – les conflits armés ne cessent pas et les arsenaux militaires se renforcent », a déclaré le chef de l’Eglise catholique lors de sa bénédiction « urbi et orbi » (à la ville et au monde).
François, qui peut s’adresser à 100.000 fidèles réunis place Saint-Pierre à Rome lors de la messe pascale, s’exprimait devant moins de 200 personnes pour cause de crise sanitaire, alors que l’Italie est placée en confinement pour les festivités de Pâques.
« Dans l’esprit d’un ‘internationalisme des vaccins' », a poursuivi le pape, « j’exhorte donc toute la communauté internationale à un engagement partagé afin de surmonter les retards dans leur distribution et en favoriser le partage, en particulier avec les pays les plus pauvres. »
Evoquant les conflits armés dans le monde, il a salué la lutte des jeunes de Birmanie en faveur de la démocratie et appelé à la paix dans la région éthiopienne du Tigré et la province mozambicaine de Cabo Delgado.
Le pape a également regretté que la crise au Yémen soit accueillie dans un « silence scandaleux et assourdissant » et invité Israéliens et Palestiniens à « redécouvrir le pouvoir du dialogue » pour parvenir à une solution à deux Etats cohabitant dans la paix et la sécurité.
Avec Reuters