
Après des mois de violentes manifestations anti-France sous la férule du parti islamiste radical Tehreek-e-Labbaik Pakistan, les députés pakistanais étaient saisis ce mardi 20 avril du traitement à réserver à l’ambassadeur français en poste à Islamabad. Ce parti exigeant le renvoi du diplomate, Paris étant accusé de blasphème antimusulman.
On connaît désormais la monnaie d’échange qui a permis la libération, lundi 19 avril, des onze policiers pakistanais kidnappés la veille par le Tehreek-e-Labbaik Pakistan (TLP). En effet, mardi 20 avril, l’Assemblée nationale pakistanaise a été saisie d’une résolution gouvernementale ordonnant l’expulsion de l’ambassadeur de France à Islamabad. En contrepartie, le TLP a consenti à mettre fin à ses manifestations.
Les députés sont embarrassés. Le texte qu’il leur est demandé de voter “propose d’ouvrir un débat et de réserver des lieux de manifestations spécifiques aux questions religieuses dans différentes parties du pays”, indique l’Express Tribune, afin d’éviter la paralysie dans les transports. Alors que les islamistes s’attendaient à un vote en fin de journée, l’Assemblée nationale a finalement proposé de “créer une commission parlementaire” sur l’expulsion de l’ambassadeur, et elle a “suspendu ses travaux jusqu’à vendredi 23 avril”.
Depuis le mois d’octobre 2020, le TLP, formation islamiste radicale créée en 2015 pour obtenir l’interdiction du blasphème, organisait des manifestations violentes dans tout le pays. Il réclamait le départ du diplomate français et fustigeait les déclarations d’Emmanuel Macron défendant le droit à la caricature au nom de la liberté d’expression, y compris,
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Source Courrier international