Les dirigeants ouest-africains suspendent le Mali des institutions communes mais se gardent d’autres sanctions

Réunis dimanche en sommet extraordinaire au Ghana, les chefs d’État des pays membres de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) ont pris cette décision en réponse au double coup d’État des militaires maliens. Les dirigeants ont aussi appelé le Mali à nommer un civil comme nouveau Premier ministre après la désignation vendredi du chef de la junte malienne, Assimi Goïta, au poste de président par intérim. Ils n’ont toutefois pas demandé le retour de l’ex-président Bah N’Daw et du Premier ministre Moctar Ouane, arrêtés lundi. La Cedeao s’est abstenue “de prendre des sanctions drastiques qui isoleraient le pays tout en sachant que son économie est déjà exsangue du fait [du] coronavirus et des dépenses militaires dans le cadre de la lutte contre le terrorisme”,note Le Pays.

Pour le quotidien burkinabé, il s’agit d’une “condamnation de principe assortie de mesures cosmétiques […] juste pour ne pas donner un blanc-seing aux récidivistes de Kati [camp où a été conduit l’exécutif le 24 mai dernier]”. Ne rien faire “pourrait ouvrir en effet la boîte de Pandore et donner le top départ d’une avalanche de coups d’État dans toute l’Afrique de l’Ouest”, estime le journal.

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