Au cours d’une sortie médiatique qu’il a effectué ce vendredi 2 juillet le président du Pastef a tiré à boulets rouges sur la France qu’il accuse de « néocolonialisme ». Ousmane Sonko a notamment critiqué la dernière loi contre le terrorisme votée la semaine dernière à l’Assemblée Nationale. Il estime que la France a fortement participé à l’adoption de cette législation qu’il juge « liberticide et vicieuse ».
« Je ne suis pas en train de dire que la France est à l’origine de tous nos maux, elle n’est pas responsable de la corruption de nos élites. Mais il est temps que la France lève son genou de notre cou, qu’elle nous foute la paix », a-t-il lancé lors de cette déclaration qu’il a faite devant la presse. Poursuivant dans cette même lancée, il a par la suite invité la France à prendre exemple sur les autres pays de l’Europe.
« Il n’y a pas une ancienne colonie de la France qui est développée. La France ne va plus nous imposer un président. C’est fini. Nous ne sommes pas contre la France. Ce que nous refusons est l’exploitation. Nous voulons une coopération gagnant-gagnant », a ajouté l’opposant sénégalais.
L’ancien candidat à la présidentielle au Sénégal soupçonne notamment plusieurs personnalités françaises d’interférence dans les affaires intérieures africaines surtout de son pays. Par ailleurs, il a pointé du doigt l’ancien président français Nicolas Sarkozy qui serait selon lui un principal conseiller de Macky Sall.
Depuis les vives manifestations au Sénégal à la suite de sa tentative d’arrestation dans une affaire de viol présumé, Ousmane Sonko, opposant radical au régime de Macky Sall est monté en grade. Anti-système, il multiplie les tacles contre un troisième mandat du chef de l’Etat et ne cesse de se positionner comme le successeur légitime de ce dernier lors du scrutin de 2024.
LPP News 