🔮Guerre d’AlgĂ©rie :Emmanuel Macron en campagne prĂ©sidentielle reconnaĂźt la « tragĂ©die » de la fusillade de la rue d’Isly, « impardonnable pour la RĂ©publique »

Emmanuel Macron lors de la rĂ©ception des reprĂ©sentants des rapatriĂ©s d’AlgĂ©rie au palais de l’ElysĂ©e, le 26 janvier. (Jean-Claude Coutausse pour « Le Monde »)

Le chef de l’Etat français qui s’exprimait mercredi devant les associations de rapatriĂ©s d’AlgĂ©rie, a adressĂ© ce geste mĂ©moriel aux « pieds-noirs ». Le 19 mars 1962, des manifestants civils partisans de l’AlgĂ©rie française qui tentaient de forcer le passage dans le centre d’Alger, avaient Ă©tĂ© mitraillĂ©s Ă  un barrage tenu par l’armĂ©e française.

Emmanuel Macron sur la mĂ©moire de l’AlgĂ©rie : « Nous crĂ©ons simplement la possibilitĂ© d’avancer ensemble » 

Emmanuel Macron a terminĂ© son discours en rĂ©capitulant la dĂ©marche qui est la sienne depuis plusieurs mois autour de la mĂ©moire de l’AlgĂ©rie française et de la guerre d’AlgĂ©rie :

Le chemin qui nous revient de faire est celui de cette rĂ©conciliation. Ne rien effacer, ne rien accepter, ne rien oublier, mais considĂ©rer que pierre aprĂšs pierre et pas aprĂšs pas, la force de notre nation est en reconnaissant chacune et chacun, en restaurant la vĂ©ritĂ© de notre histoire, en acceptant d’ouvrir des pages ce que nous avions dĂ©chirĂ©s ou collĂ©s, nous crĂ©ons simplement la possibilitĂ© d’avancer ensemble.C’est l’honneur de notre pays de dire la vĂ©ritĂ© mĂȘme et de dire la vĂ©ritĂ© quand bien mĂȘme elle est douloureuse, et de faire la clartĂ©, mĂȘme si elle doit ĂȘtre arrachĂ©e Ă  l’ombre. Alors la voie que nous empruntons ensemble est la seule dans laquelle je crois, celle de l’honneur et de l’espĂ©rance pour les rapatriĂ©s, pour leurs enfants, pour leurs petits enfants, leurs famille. A eux, Ă  vous qui n’avez jamais cessĂ© d’ĂȘtre fiers, tout simplement d’ĂȘtre français. Vive la RĂ©publique et vive la France.

« Les rapatriĂ©s d’AlgĂ©rie ne furent pas Ă©coutĂ©s », dit Emmanuel Macron aux pieds noirs 

« Il y a soixante ans, les rapatriĂ©s d’AlgĂ©rie ne furent pas Ă©coutĂ©s », a dit le prĂ©sident de la RĂ©publique aux associations de pieds noirs invitĂ©s, mercredi, Ă  l’ElysĂ©e. Â«â€ŻIl y a soixante ans, ils ne furent pas reçus avec l’affection que chaque citoyen français mĂ©rite », a-t-il poursuivi, avant de dĂ©clarer :

Un discours ne rĂšgle pas soixante annĂ©es d’injustices. Et les mots sont parfois Ă  peu de choses. Mais je voulais qu’aujourd’hui, quelques mots viennent apporter la reconnaissance sur des drames quant auxquels la RĂ©publique ne s’était jamais exprimĂ©e, viennent dire les injustices que vous avez subies et viennent dire aussi ce que vous avez apportĂ© Ă  notre nation

Le 19 mars 1962, au moins une cinquantaine de partisans de l’AlgĂ©rie française tuĂ©s dans la rue d’Isly 

Une semaine aprĂšs la signature des Accords d’Evian et le cessez-le-feu, le 19 mars 1962, en AlgĂ©rie, des manifestants civils partisans de l’AlgĂ©rie française qui tentaient de forcer le passage vers le quartier de Bab El-Oued, dans le centre d’Alger, Ă©taient mitraillĂ©s Ă  un barrage tenu par l’armĂ©e française.

La fusillade qui dura plus d’un quart d’heure fit, selon diffĂ©rentes sources, au moins une cinquantaine de morts, tous civils, parmi les manifestants. La fusillade de la rue d’Isly marqua le dĂ©but de l’exode massif des pieds-noirs d’AlgĂ©rie.

La « reconnaissance » portĂ©e par Emmanuel Macron aujourd’hui s’inscrit dans une sĂ©rie d’actes mĂ©moriels, depuis le dĂ©but du quinquennat et Ă  l’approche du 60e anniversaire de la fin de la guerre d’AlgĂ©rie avec les Accords d’Evian puis l’indĂ©pendance de ce pays le 5 juillet 1962.

Avec le Monde

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