
Le président français Emmanuel Macron a confirmé ce jeudi 17 février que les troupes françaises de l’opération Barkhane et de leurs alliés de l’opération Takuba allaient se retirer du Mali. Des militaires seront toutefois redéployés au Niger voisin. Voilà ce qu’il faut retenir de ces annonces.
Le président français Emmanuel Macron a confirmé le retrait des troupes militaires de l’opération Barkhane qui se trouvent au Mali depuis 2013 dans le cadre de la lutte contre les djihadistes au Sahel. Mais loin de parler d’échec, il a préféré adresser un message
de continuité dans le cadre du sommet Union européenne – Union africaine.
UN RETRAIT DU MALI D’ICI AU MOIS DE JUIN
«La France et ses partenaires engagés
dans des missions de lutte contre le
terrorisme, à savoir les participants à la
Task Force Takuba, ont pris la décision
de retirer leur présence militaire au Mali.
Ce retrait se traduira par la fermeture des
emprises de Gossi, de Menaka et de
Gao», a confirmé le président français ce jeudi 17 février 2022, quelques minutes après la publication d’un communiqué commun des alliés européens et canadiens engagés sur place.
Le président Macron a évoqué une période
de fermeture des bases «qui va prendre 4
à 6 mois», durant laquelle «nous allons
continuer d’assurer les missions de
sécurisation de la Minusma» (force de
l’ONU). Le communiqué des alliés évoque
la date de juin 2022.
Revoir la conférence de presse en vidéo
UN REDÉPLOIEMENT AU NIGER
On imaginait que le projet d’un
redéploiement au Niger était dans les
tuyaux. Surtout depuis le déplacement de la
ministre des Armées Florence Parly dans ce
pays voisin du Mali début février.
«Des éléments européens seront repositionnés aux côtés des forces armées nigériennes dans la région frontalière du Mali», a ainsi confirmé le président Macron. Et de résumer un peu plus tard : «Le cœur de cette action ne sera plus au Mali, mais sera au Niger».
«L’opération Barkhane va se poursuivre», a confirmé le porte-parole des armées françaises. Mais «nous ne dupliquons pas le dispositif dans un autre pays d’Afrique de l’Ouest [……].
Cette réarticulation va se fonder sur une
nouvelle approche tactique et stratégique».
Pour le président Macron, il était important d’adresser «un message de continuité à notre engagement dans la lutte contre le terrorisme au Sahel».
Actuellement, 4 600 militaires français sont déployés dans la bande saharo-sahélienne dont 2 400 au Mali, a indiqué le porte-parole de l’état-major : “A la fin (du retrait), nous
serons sur un volume de 2 500 à 3 000
hommes».
MACRON RÉFUTE L’IDÉE D’ÉCHEC
Après neuf ans de présence des troupes
françaises au Mali, ne s’agit-il pas d’un
échec ? a demandé un journaliste au chef
de l’Etat. «Je récuse complètement ce
terme», a répondu Emmanuel Macron. Il a
estimé que sans l’intervention militaire
française, le Mali aurait pu tomber
entièrement aux mains des djihadistes. Il a
aussi rappelé plusieurs succès militaires
contre ces mêmes groupes terroristes. Il a
également mis en avant les efforts menés
pour «consolider très fortement les
armées africaines de la région et donc
leur situation est aujourd’hui très
différente de celle d’il y a neuf ans».
Enfin, Emmanuel Macron a rappelé qu’en
2013, la «décision courageuse du
président François Holland d’intervenir
au Mali» avait été faite «à la demande des
autorités maliennes».
Une «condition qui change aujourd’hui»,
La transition malienne actuellement au pouvoir à Bamako ne souhaitant plus la présence des armées françaises et alliées.
LES MERCENAIRES DE WAGNER DANS LE COLLIMATEUR
Le président français a dénoncé l’embauche par la transition malienne, sur la base de financement qu’il appartiendra de clarifier pour le peuple malien lui-même. Des mercenaires qui viennent essentiellement sécuriser leurs intérêts économiques et la junte elle-meme.
Ces mercenaires de la société privée russe Wagner sont présents depuis des années en Libye pour prélever des resources et ce qui doit revenir au peuple libyen […].
Ils sont présents depuis plusieurs années en
République centrafricaine ave des exactions terribles contre les populations civiles, a rappelé le président français. Ils arrivent au Mali avec des finalités prédatrices [….] parce que la junte, qui est au pouvoir après deux coups d’État, considère que ce sont les
meilleurs partenaires qu’ils peuvent trouver pour protéger leur propre pouvoir, pas pour utter contre le terrorisme , a-t-il martelé
Source:Oust-France