
Le milliardaire philanthrope et fondateur de Microsoft, Bill Gates, prédit dans le futur l’émergence de nouveaux variants du Covid-19 « encore plus virulents et mortels » pour l’homme. il présente dans un livre son grand plan pour prévenir une nouvelle pandémie mondiale.
Personnalité très impliquée dans la crise du Covid-19, le milliardaire Bill Gates s’est penché sur la question de la gestion d’unepandémie mondiale dans un livre qui sortira ce mardi 3 mai aux États-Unis intitulé « Comment prévenir la prochaine pandémie ».
« Le monde est-il prêt pour la prochaine épidémie ? Que pouvons-nous faire pour être mieux préparés ? » s’interroge le fondateur de Microsoft dans un extrait publié par The Wall Street Journal.
Alors que la guerre en Ukraine domine l’agenda international, Bill Gates exhorte les dirigeants mondiaux à ne pas perdre de vue la crise sanitaire. Dans le Financial Times, il appelle à davantage d’investissements pour prévenir les futures pandémies. « Il me semble fou que nous puissions ne pas regarder cette tragédie et ne pas, au nom des citoyens du monde, faire ces investissements », a-t-il déclaré.
De nouveaux variants plus dangereux
Car selon lui, le pire reste à venir… « Nous risquons toujours que cette pandémie génère un variant qui serait encore plus contagieux et encore plus mortel« , juge-t-il. Une prédiction qui n’en est pas vraiment une quand, avec un peu de recul, l’humanité a pu être confrontée au dévastateur variant Deltaet à l’ultra transmissible variant Omicron ces derniers mois. Sans parler des sous variants type XD, BA.2, BA.4…
« Ce n’est pas probable, je ne veux pas être une voix pessimiste, mais le risque est bienau-dessus des 5% que de voir cette pandémie prendre un tournant plus grave. Nous n’en avons même pas vu le pire. » s’inquiète-t-il.
Comment faire face ?
Dès lors, le monde est-il en mesure de gérer une nouvelle crise encore plus grave que celle du Covid ? Probablement si les nations travaillent main dans la main et s’attellent à créer une sorte d’OMS sous stéroïde dédiée uniquement à la gestion de crise.
Le GERM pour (Global Epidemic Response and Mobilization), serait ainsi la nouvelle institution planétaire pour répondre à ce genre de problématiques selon Bill Gates.
« Ce dont nous avons besoin, c’est d’une organisation mondiale bien financée avec suffisamment d’experts à plein temps dans tous les domaines nécessaires, de la crédibilité et de l’autorité, le tout dans une institution publique et avec mandat clair pour se concentrer sur la prévention des pandémies. » espère le philanthrope.
Selon ses calculs, la création d’une telle organisation serait « une bonne affaire » en comparaison au coût faramineux d’une nouvelle pandémie. « J’ai estimé le coût de fonctionnement de l’équipe GERM à environ 1 milliard de dollars par an, pour couvrir les salaires de 3 000 personnes plus l’équipement, les déplacements et autres dépenses. Pour mettre ce chiffre en perspective, 1 milliard de dollars par an représente moins de 0,1 % des dépenses annuelles mondiales pour la défense », prévoit encore le milliardaire.